Les Partenaires de Mission dirigeront avec gratitude les programmes du BP dans l’avenir
Article par Michelle Yanche,
Province de New York-Toronto.
« Mon Dieu, que faisons-nous dans ce monde et pourquoi y sommes-nous,
si ce n'est pour contribuer au bien-être de notre prochain. »
Sainte Marie-Euphrasie, Entretiens, p. 45
Lorsque j'ai découvert les Good Shepherd Services (GSS) à New York en 1993, j'étais jeune diplômée, prête à faire carrière dans l'aide aux autres. Plus j'en apprenais sur la mission du Bon Pasteur, plus je voulais en faire partie. La mission correspondait à mes propres valeurs et à mon but, et les personnes qui travaillaient au GSS, comme Sœur Paulette LoMonaco (une sœur de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur, qui était la directrice exécutive de l'agence), m’inspiraient de manière incroyable. J'avais l'impression d'avoir trouvé ma place.
Je n'aurais jamais pu imaginer que 26 ans plus tard, je succéderais à Sœur Paulette en tant que directrice exécutive... ni que, trois mois plus tard, je serais appelée à diriger les GSS pendant la pandémie de COVID-19.
Michelle Yanche, directrice exécutive de les GSS
Il est difficile de décrire ce qu'ont été ces premiers jours de la pandémie... les sirènes des véhicules d'urgence sans discontinuer, les camions de la morgue qui ont commencé à sortir des hôpitaux, les appels téléphoniques au milieu de la nuit pour les enfants qui devaient être récupérés dans les salles d'urgence après que leurs parents avaient été admis, et les risques très réels auxquels notre personnel a été confronté, simplement en effectuant son travail.
Ces deux dernières années ont été l'occasion de vivre notre mission comme jamais auparavant, avec les manifestations de compassion, de courage et de ténacité les plus inspirantes que j'aie jamais vues. Le fait que l'équipe et l'organisation que Sœur Paulette avait construites aient pu faire face à la pandémie de COVID-19 et la traverser avec succès sans elle est un témoignage de la manière dont elle a toujours dirigé - en partenariat - et de la puissance de notre mission, qui est tellement plus grande qu'une seule personne.
Aux GSS, nous travaillons dans le but de favoriser les liens avec la communauté plus large du Bon Pasteur. Certains responsables des GSS comme moi ont eu l'occasion de participer à un pèlerinage à Angers, beaucoup d'autres ont participé au The Gathering à Détroit avec des sœurs et des partenaires en mission de toute l'Amérique du Nord, et tout le personnel des GSS participe à l'orientation missionnaire et à d'autres formations centrées sur la mission aux GSS. Nous accueillons les sœurs et les partenaires en mission qui viennent nous voir du le monde entier. Nous partageons régulièrement des informations sur le travail et la communauté plus large dont nous faisons partie.
Pendant de nombreuses années, nous nous sommes préparés au moment où une sœur du Bon Pasteur ne dirigerait plus l'agence. Il y a deux ans, ce moment est arrivé, et pourtant, au cours de cette période, le sentiment d'être connectées à - et portées par - la grande communauté du Bon Pasteur a été plus présent que jamais : le fait de savoir que les sœurs nous soutenaient dans la prière à travers les épreuves auxquelles nous étions confrontées ; la gratitude pour les centaines de masques cousus à la main par les sœurs contemplatives qui sont arrivés précisément au moment où ils étaient le plus nécessaires ; le soutien et le partenariat de notre communauté de New York-Toronto pour répondre aux besoins urgents des personnels des GSS les plus sévèrement touchés par la pandémie.
Je suis si reconnaissante d'être partenaire de notre mission du Bon Pasteur - et aussi de la responsabilité qui en découle, surtout envers nos partenaires de mission que sont les sœurs. Lorsque l'année dernière, j'ai été invitée à participer au chapitre "virtuel" de la congrégation, je me suis sentie profondément reconnaissante d'avoir l'occasion de rendre à la communauté qui m'a tant donné. Même si ma participation impliquait de me lever avant l'aube et d'effectuer une journée de travail complète après la fin des réunions du chapitre, ici à New York, ma participation au chapitre était si me donnait tant d’inspiration et d’énergie que j'ai peu ressenti l'impact de mes journées de 14 heures !
Participer au chapitre m'a donné l'occasion de connaître et de construire des relations avec des sœurs et des partenaires en mission que je n'aurais jamais pu rencontrer autrement, une fenêtre sur les nombreuses et belles façons dont notre mission est vivante dans le travail qu'ils mènent à travers le monde, et la possibilité de lutter ensemble avec d'autres membres de notre communauté du Bon Pasteur pour co-créer la voie à suivre. Cette expérience m'a également donné l'envie d'assumer un plus grand leadership au sein de notre communauté et de servir, de quelque manière que ce soit.
L'expérience du chapitre m'a fait prendre conscience que notre mission commune nous lie tous à bien plus grand que nous-mêmes ou que les défis auxquels nous sommes confrontés en ce moment. Notre mission nous a été transmise par de nombreuses mains, depuis notre fondatrice, Sainte Marie Euphrasie, en partant de Saint Jean Eudes, en passant par nos partenaires de mission, Comtesse d’Andigné et le Comte de Neuville. Un jour, elle passera de nos mains à celles d'autres personnes, y compris celles qui ne sont pas encore nées. Mais pour l'instant, la mission et l'œuvre sont dans les nôtres.
Les réunions du chapitre sont maintenant derrière nous, et le travail prévu par le chapitre est devant nous. Je suis enthousiasmée par la responsabilité et le privilège d'aider à guider la mission vers l'avenir, quel qu'il soit.